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Le récit et les formes du texte de théâtre
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adversaire, Rodrigue, empêche, roman, tirade, assouplir, grec, Corneille, classique, épopée, tirer, tragédie, revêt, Hippolyte, monologue, atteint, étire, raconte, performance, face, dialogue, allonge
l'art du théâtre est un art de la                       , qui associe
un texte
du jeu
du son
du visuel
de la musique
l'art du théâtre au XVIIe siècle et au XVIIIe siècle
le théâtre                   
un art avant tout du texte
Aristote
un art du dialogue par opposition au genre narratif et particulièrement à l'épopée et au           
la différence entre l'                                         et la tragédie
l'une passe par une voix d'un narrateur extérieur qui                quelque chose
dans la tragédie, dans le théâtre, la narration, l'histoire est racontée à travers la voix des deux personnages qui se font         , ou des trois ou des quatre
la caractéristique fondamentale du théâtre tel qu'il se constitue à l'âge classique par imitation avec le théâtre ancien c'est qu'il repose sur le                 
mais on ait recours extrêmement souvent au                   
une pratique qui est issue essentiellement de la déploration de la                                du XVIe siècle
le Cinna de                   
commence par un monologue d'une cinquante-deux vers prononcé par l'héroïne de la pièce Émilie
le dialogue                        différentes formes
la plus évidente
deux personnages sont en scène et échangent
des paroles
des arguments
des récits
avec quelques déséquilibres entre le héros et celui qui est son confident, son                     
c'est un confident le héros va parler plus, si c'est un adversaire il va y avoir un équilibre entre la parole
la stichomythie
un point extrême de dialogue équilibré depuis l'Antiquité
un passage où, comme dans le théâtre          l'échange se fait
un vers/un vers
un demi-vers/un demi-vers
un vers/un vers
et puis lorsqu'au cours des années quarante, cinquante, soixante du XVIIe siècle les auteurs vont vouloir                    cette forme un peu raide
un vers et demi
deux vers contre un vers et demi
deux vers/deux vers
un vers/un vers
il y a une souplesse dans ce genre mais la souplesse n'                           pas qu'alors on est dans la pointe extrême du dialogue équilibré, une sorte de forme de duel verbal
il y a aussi, à l'inverse, la forme déséquilibrée
il privilégier la longue             
souvent de déploration d'un personnage qui est particulièrement               
par un malheur
par une souffrance
par une inquiétude
et qui déplore sa situation devant un autre personnage
le passage textuel s'              
tirade vient du verbe           
on                          un long texte
il y a la tirade de déploration, d'inquiétude, de délibération
l'un des plus célèbres récits de l'histoire de la tragédie française c'est celui de                 
lorsqu'il fait le récit de la bataille qu'il a consacré toute la nuit à accomplir contre les Maures ou bien encore le récit qui termine la Phèdre de Racine dans laquelle le gouverneur du héros, Theramène, vient raconter au père du héros, Thésée, comment son fils,                   , est mort, ses chevaux ayant été effrayés par un dragon sorti de l'eau et lui, traîné par ses chevaux, pulvérisé contre des rochers et son corps ensanglanté, déchiqueté mort aboutissant à la fin de ce récit

Flashcards:

the epic and the novel
à l'épopée et au roman
that it is based on dialogue
c'est qu'il repose sur le dialogue
This does not prevent
Ce qui n'empêche pas
deploring the tragedy
déploration de la tragédie
takes various forms
revêt différentes formes
the exchange is done
l'échange se fait
when in the 40s
lorsqu'au cours des années quarante
will want to soften this form
vont vouloir assouplir cette forme
a little stiff
un peu raide
does not prevent
n'empêche pas
balanced dialogue
dialogue équilibré
hit by a misfortune
atteint par un malheur
lengthen
s'allonge
we stretch a long text
on étire un long texte
to fit within one of the elements
de caser dedans un des éléments
his horses having been frightened by a dragon
ses chevaux ayant été effrayés par un dragon
dragged by his horses
traîné par ses chevaux

Enhanced Transcription:

L'art du théâtre est un art de la performance, il associe un texte, du jeu, du son, du visuel, de la musique.

Mais il se trouve que l'art du théâtre au XVIIe siècle et au XVIIIe siècle, ce qu'on appelle théâtre classique est un art du texte, avant tout du texte.

Et c'est parce qu'il est défini, dès le début, dès Aristote au IVe siècle avant Jésus-Christ comme un art du dialogue par opposition au genre narratif et particulièrement à l'épopée et au roman (the epic and the novel).

Aristote explique que la différence entre l'épopée et la tragédie c'est que l'une passe par une voix d'un narrateur extérieur qui raconte quelque chose alors que dans la tragédie, dans le théâtre, la narration, l'histoire est racontée à travers la voix des deux personnages qui se font face, ou des trois ou des quatre.

C'est-à-dire que la caractéristique fondamentale du théâtre tel qu'il se constitue à l'âge classique par imitation avec le théâtre ancien c'est qu'il repose sur le dialogue (that it is based on dialogue).

C'est un texte dialogué. Ce qui n'empêche pas (This does not prevent) qu'au XVIIe siècle on ait recours extrêmement souvent au monologue, de moins en moins souvent parce que le monologue est une pratique qui est issue essentiellement de la déploration de la tragédie (deploring the tragedy) du XVIe siècle, je reviendrai sur cette question, mais là, au XVIIe siècle on a encore, dans un théâtre pourtant d'action, de nombreux monologues.

On a un exemple célèbre, important, dans une des pièces que nous étudions qui est le Cinna de Corneille qui commence par un monologue d'une soixantaine de vers, de cinquante-deux vers exactement prononcé par l'héroïne de la pièce qui est Émilie.

Le dialogue revêt différentes formes (takes various forms).

La forme la plus évidente c'est la forme équilibrée : deux personnages sont en scène et échangent des paroles, des arguments, des récits, alors évidemment avec quelques déséquilibres entre le héros et celui qui est son confident, son adversaire.

Si c'est un confident le héros va parler plus, si c'est un adversaire il va y avoir un équilibre entre la parole mais avec un point extrême de dialogue équilibré c'est ce qu'on appelle, depuis l'Antiquité, la stichomythie.

C'est un nom un peu compliqué, qu'on va voir écrit.

La stichomythie c'est un passage où, comme dans le théâtre grec l'échange se fait (the exchange is done) : un vers/un vers, un demi-vers/un demi-vers, un vers/un vers et puis lorsqu'au cours des années quarante (when in the 40s), cinquante, soixante du XVIIe siècle les auteurs vont vouloir assouplir cette forme (will want to soften this form) un peu raide (a little stiff) ils vont aller jusqu'à un vers et demi, deux vers contre un vers et demi, trois vers contre un vers et puis deux vers/deux vers, un vers/un vers.

Il y a une souplesse dans ce genre mais la souplesse n'empêche pas (does not prevent) qu'alors on est dans la pointe extrême du dialogue équilibré (balanced dialogue), une sorte de forme de duel verbal sur laquelle j'aurai l'occasion de revenir.

Il y a aussi, à l'inverse, la forme déséquilibrée.

La forme déséquilibrée dans le dialogue c'est celle qui va privilégier la longue tirade, tirade bien souvent de déploration d'un personnage qui est particulièrement atteint par un malheur (hit by a misfortune), par une souffrance, par une inquiétude et qui déplore sa situation devant un autre personnage, ce qui fait que le passage textuel qu'il prononce s'allonge (lengthen).

Et ce qu'on appelle, non pas une réplique (replfica) puisqu'une réplique c'est ce qui permet à un personnage de répliquer à un autre, mais une tirade (tirade vient du verbe « tirer », on étire un long texte (we stretch a long text)) va permettre de caser dedans un des éléments (to fit within one of the elements) fondamentaux de la tragédie lorsqu'elle devient régulière, donc lorsque le temps oblige à raconter ce qui s'est passé ailleurs ou avant (elsewhere or before) : ce qu'on appelle le récit (the story).

Il y a la tirade de déploration, d'inquiétude, de délibération et il y a la tirade qui va accueillir le récit (which will welcome the story).

L'un des plus célèbres récits de l'histoire de la tragédie française c'est celui de Rodrigue lorsqu'il fait le récit de la bataille qu'il a consacré toute la nuit à accomplir contre les Maures ou bien encore le récit qui termine la Phèdre de Racine dans laquelle le gouverneur du héros, Theramène, vient raconter au père du héros, Thésée, comment son fils, Hippolyte, est mort, ses chevaux ayant été effrayés par un dragon (his horses having been frightened by a dragon) sorti de l'eau et lui, traîné par ses chevaux (dragged by his horses), pulvérisé contre des rochers et son corps ensanglanté, déchiqueté (his bloody, jagged) mort aboutissant à la fin de ce récit.

Naissance du « théâtre moderne » en France
Permanence de tragédie jusqu'au 19ème siècle
Le théâtre régulier et les règles
Catharsis et tragédie
La re-renaissance de la tragédie
Tragédie régulière (classique) et tragi-comédie irrégulière ( baroque)
17ème siècle Paris et le théâtre public
Publics et adversaires du théâtre
Les conditions de représentation : les trois types de troupes
Déroulement d'une séance
L'architecture des salles de théâtre
L'architecture de la scène théâtrale
Le récit et les formes du texte de théâtre
Le contenu du texte: la rhétorique
L'art de la parole poétique