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Arguments du 3ème siècle contre le christianisme
Choose from these words to fill the blanks below:
absurde, contradictoires, trinitaire, sauver, quatre, Auguste, Fils, éducation, dernier, chez, apporter, Incarnation, mieux, iie, Logos, amener, disciples, 310, sources, rétorque, Verbe, suscite, chrétiens, nie, remettre, proférée, ignominieuse, mensonge, irrationnelle, réfuter, corps, retard, raison, superficielle, ramener, nature, ange, Troie, innovation, majeures, biblique
les arguments contre les                                  sont de trois ordres
1. concernent la doctrine chrétienne
2. le texte                  et l'interprétation que les chrétiens lui donnent
3. contre Jésus et ses                   
critiques                  au christianisme qui concernent la doctrine chrétienne
ils lui reprochent d'abord d'être une                     , qui serait venue bouleverser les traditions des ancêtres
Celse (       siècle) désigne les chrétiens comme des apostats, c'est-à-dire des Grecs qui ont rompu tant avec l'hellénisme qu'avec le judaïsme
les philosophes accusent également les chrétiens de défendre une foi                           
ils les accusent de croire sans être capables d'                 une démonstration
les philosophes connaissent quelques points de la doctrine chrétienne et cherchent à les                             
la doctrine du jugement               
Celse il présente comme un                  destiné à épouvanter les gens
la doctrine de la résurrection des           
Celse        la possibilité
la résurrection contredit le cours normal du monde
il est                que Dieu accepte de ressusciter au même moment un homme mort il y a trois jours
il reproche aux chrétiens de s'en                  à un argument faible, tout est possible à Dieu, alors que Dieu, soutient-il, ne peut pas tout
il ne peut agir contrairement à la              ou à sa propre nature
il ne peut pas faire que la guerre de            n'ait pas eu lieu
il ne peut faire que deux et deux ne fasse pas             
comment Dieu pourrait-il                à son état d'origine le corps d'un naufragé dévoré par des poissons
la conception chrétienne de Dieu qui                le plus de critiques
les chrétiens soutiennent que Dieu a un         , le Christ
Celse                                que Dieu est le Père de tous les hommes, et non uniquement de cet homme
comment peut-il être dit fils de Dieu alors qu'il a subi une mort                         
Porphyre de Tyr (234-      )
s'en prend à la doctrine                     
les chrétiens désignent le Fils comme le            de Dieu, soit Logos
or un verbe, une parole, existe soit                                             , comme la parole qu'on émet, soit intérieure, la parole comme pensée
si le            est proféré, alors il disparaît dès lors qu'il est proféré
et s'il est intérieur au Père, on ne voit pas comment il peut se distinguer du Père
Porphyre accuse donc les chrétiens de soutenir une doctrine absurde en affirmant deux choses                               , que le Fils serait à la fois distinct du Père, et doté de substance
les philosophes s'en prennent enfin à la doctrine de l'                      , qui leur pose au moins trois problèmes
1. comment Dieu peut-il s'incarner sans changer de              et perdre sa divinité
2. quel besoin Dieu avait-il besoin de descendre          les hommes
ne pouvait-il envoyer un          ou un prophète comme autrefois
3. du              de l'Incarnation
si Dieu est bon, pourquoi a-t-il attendu tant de siècles pour              l'humanité
pourquoi s'est-il incarné à l'époque d'              
ces critiques, on le voit, supposent une connaissance au moins                            du christianisme
la question des                des philosophes est une question débattue
Porphyre de Tyr et Empereur Julien (331-363) semblent les            informés
Porphyre a sans doute connu certains livres d'Origène, et Julien avait reçu une                                  chrétienne
le caractère philosophique de ces critiques étaient qu'elles devaient              les chrétiens à répondre en se situant sur le même terrain que les philosophes

Flashcards:

they blame it first of all
ils lui reprochent d'abord
which would have upset the traditions
qui serait venue bouleverser les traditions
a faith
une foi
give a demonstration
apporter une démonstration
a lie designed to terrify people
un mensonge destiné à épouvanter les gens
denies the possibility
nie la possibilité
if they came back to life
s'ils revenaient à la vie
a castaway
un naufragé
by crows and vultures
par des corbeaux et des vautours
that the Trojan War did not take place
que la guerre de Troie n'ait pas eu lieu
which arouses the most criticism
qui suscite le plus de critiques
retorts that
rétorque que
he suffered an ignominious death
il a subi une mort ignominieuse
is uttered
est proféré
and endowed with substance
et doté de substance
as before
comme autrefois
What is important to emphasize
Ce qu'il importe de souligner
we will see it
nous le verront

Enhanced Transcription:

Nous venons de voir qui étaient les philosophes qui écrivent contre le christianisme.

Je voudrais à présent évoquer les arguments qu'ils formulent contre les chrétiens.

Ils sont de trois ordres : certains concernent la doctrine chrétienne ; d'autres, le texte biblique et l'interprétation que les chrétiens lui donnent ; d'autres, enfin, sont dirigés contre Jésus, les évangélistes, et ses disciples.

Je vais parler dans cette vidéo de la première série de critiques, celles qui portent sur la doctrine.

Les philosophes adressent deux critiques majeures au christianisme : ils lui reprochent d'abord (they blame it first of all) d'être une innovation, qui serait venue bouleverser les traditions (which would have upset the traditions) des ancêtres.

Celse, déjà, désigne les chrétiens comme des « apostats », c'est-à-dire des Grecs qui ont rompu tant avec (who broke with both) l'hellénisme qu'avec le judaïsme.

Les philosophes accusent également les chrétiens de défendre une foi (a faith) irrationnelle.

Ils les accusent de croire sans être capables d'apporter une démonstration (give a demonstration).

Les philosophes connaissent quelques points de la doctrine chrétienne et cherchent à les réfuter.

La doctrine du jugement dernier, par exemple, que Celse présente comme un mensonge destiné à épouvanter les gens (a lie designed to terrify people).

La doctrine de la résurrection des corps, dont Celse nie la possibilité (denies the possibility).

Il reproche aux chrétiens de s'en remettre à un argument faible (tout est possible à Dieu) alors que Dieu, soutient-il, ne peut pas tout.

Il ne peut par exemple agir contrairement à la raison ou à sa propre nature.

Un chrétien de la fin du IVe s., Macaire de Magnésie, rapporte à ce propos les arguments d'un païen (pagan) anonyme qui peut être Porphyre.

La résurrection, note ce païen, contredit le cours normal du monde, fondé sur la succession des générations.

Il est absurde, par ailleurs, que Dieu accepte de ressusciter au même moment un homme mort il y a trois jours, et un autre mort depuis beaucoup plus longtemps.

Comment la terre pourrait-elle d'ailleurs contenir tous ces morts s'ils revenaient à la vie (if they came back to life) ?

Comment Dieu pourrait-il ramener à son état (bring back to his state) d'origine le corps d'un naufragé (a castaway) dévoré par des poissons, eux-mêmes pêchés et consommés par des pêcheurs qui auraient été ensuite dévorés par des chiens consommés eux-même par des corbeaux et des vautours (by crows and vultures) ?

Et puis, conclut-il, Dieu ne peut pas tout.

Il ne peut pas faire que la guerre de Troie n'ait pas eu lieu (that the Trojan War did not take place), pas plus qu'il ne peut faire que deux et deux ne fasse pas quatre.

Autrement dit, Dieu n'a pas prise sur le passé et sur les vérités mathématiques.

Mais c'est surtout la conception chrétienne de Dieu qui suscite le plus de critiques (which arouses the most criticism).

Les chrétiens soutiennent que Dieu a un Fils, le Christ.

Celse rétorque que (retorts that) Dieu est le Père de tous les hommes, et non uniquement de cet homme ; d'ailleurs, comment peut-il être dit « fils de Dieu » alors qu'il a subi une mort ignominieuse (he suffered an ignominious death) ?

Porphyre s'en prend quant à lui (himself attacks) à la doctrine trinitaire.

Les chrétiens désignent le Fils comme le Verbe de Dieu, soit Logos.

Or un verbe, une parole, existe soit proférée, comme la parole qu'on émet, soit intérieure, la parole comme pensée.

Si le Logos est proféré (is uttered), alors il disparaît dès lors qu'il est proféré.

Et s'il est intérieur au Père, on ne voit pas comment il peut se distinguer du Père.

Porphyre accuse donc les chrétiens de soutenir une doctrine absurde en affirmant deux choses contradictoires, que le Fils serait à la fois distinct du Père, et doté de substance (and endowed with substance).

Les philosophes s'en prennent enfin à la doctrine (finally attack the doctrine) de l'Incarnation, qui leur pose au moins trois problèmes.

D'abord, comme le dit Celse, comment Dieu peut-il s'incarner sans changer de nature et perdre sa divinité ?

Celse évoque un deuxième problème : quel besoin Dieu avait-il besoin de descendre chez les hommes ?

Ne pouvait-il envoyer un ange ou un prophète comme autrefois (as before) ?

Là encore, la raison de l'Incarnation semble échapper (seems to escape).

Celse et Porphyre développent enfin un autre argument, celui du retard de l'Incarnation.

Si Dieu est bon, pourquoi a-t-il attendu tant de siècles pour sauver l'humanité ?

Pourquoi s'est-il incarné à l'époque d'Auguste ?

Voilà donc quelques exemples de critiques formulées par les philosophes contre la doctrine chrétienne.

Ces critiques, on le voit, supposent une connaissance au moins superficielle du christianisme.

La question des sources des philosophes est une question débattue.

Porphyre et Julien semblent les mieux informés.

Porphyre a sans doute connu certains livres d'Origène, et Julien avait reçu une éducation chrétienne.

Ce qu'il importe de souligner (What is important to emphasize), c'est le caractère philosophique de ces critiques.

Elles devaient amener (They had to bring) les chrétiens, nous le verront (we will see it), à répondre en se situant sur le même terrain que les philosophes.

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