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Jésus et les origines du christianisme
Choose from these words to fill the blanks below:
contestée, amour, Christ, divinité, IIe, 30, précises, auteurs, réformateur, conflit, Palestine, élection, réforme, Tibère, judaïsme, Ébionites, juifs, autonome, existé, Marcionites, croyance, convaincus, tenté, intérieur, suscitera, prédication, supplice, coeur, Matthieu, Dieu, prochain, péchés
le christianisme
au départ simple courant au sein du                           
est devenu rapidement un mouvement important qui s'est retrouvé très tôt en situation de                avec la culture gréco-romaine
est une religion issue du judaïsme
née en                   
Ier siècle après J.-C., dans l'Empire romain
les tout premiers « chrétiens » étaient des            disciples de Jésus
mais dans le courant du Ier siècle, ils se séparent des autres juifs et constituent une religion                 
Jésus
on a pu être                          par le passé de remettre en question son existence historique
aujourd'hui, l'existence de Jésus n'est plus                                 
il est mentionné par quelques                non juifs
on comprend mal comment l'Église a pu se constituer, dès les années 30, si Jésus n'a pas                           
les évangiles donnent à son sujet des informations parfois                               
l'Evangile de Luc, composé vers 80-90, affirme qu'il avait environ 30 ans au début de son ministère public
celui-ci commença la 15e année de l'empereur                           , soit vers 28-29 de notre ère
on ignore la durée exacte de sa                                     
un, deux ou trois ans, on ne sait pas exactement
on fixe en général la date de sa mort vers l'an      ou peu après
Jésus est un prédicateur qui annonce le Royaume de         
l'avènement d'une nouvelle ère dans les relations entre Dieu et son peuple
cette nouvelle ère passe par une                              du judaïsme
Jésus ne s'en prend pas directement au culte juif
mais il défend avant tout un judaïsme spirituel,                                 , moral
cette réforme est illustrée par exemple dans l'Évangile de                 , 22 : un pharisien demande à Jésus quel est le plus grand commandement
Jésus répond : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton           , de toute ton âme, et de toute ta pensée
c'est le premier et le plus grand commandement
le second commandement, qui lui est semblable: Tu aimeras ton                  comme toi-même
de ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes
la pratique de la Loi juive n'a pas de sens sans l'           de Dieu et sans l'amour du prochain
peut-être à l'instigation des autorités juives, Jésus est condamné par les Romains au                  de la croix pour crime de rébellion
ses disciples sont convaincus qu'il est ressuscité le troisième jour de sa mise au tombeau
cette foi en la résurrection est à l'origine de la croyance en la divinité de Jésus, qui va commencer à apparaître dans les années qui suivent sa mort
ses disciples sont aussi                      qu'il est le Messie annoncé par les prophètes
un Sauveur qui doit venir à la fin des temps pour laver les                                          d'Israël
Jésus, après sa mort, passe donc aux yeux de ses disciples du statut d'un                                     , prophète du Royaume, à celui de Messie divin
cependant, tous les chrétiens ne seront pas d'accord sur ce point
les                                 
contestent sa divinité et le considèrent comme un simple prophète
les                       
refusent de reconnaître en lui le Messie annoncé par les prophètes
Jésus est un être divin venu annoncer la connaissance du Père
il n'aurait, pour eux, aucun rapport avec les prophètes juifs
mais la                  en la messianité et en la divinité de Jésus s'impose dans la Grande Église, l'Église officielle et majoritaire
au début du        siècle, cette doctrine est déjà bien attestée dans les écrits qui émanent de ce courant majoritaire
la croyance en sa messianité explique le nom «              » qui lui est associé Christos est l'équivalent du terme araméen « Messie » et signifie comme lui « celui qui est oint », c'est-à-dire qui a reçu l'onction de Dieu
dans l'Ancien Israël, les prêtres et les rois recevaient l'onction comme un signe d'élection divine
dans le mot « Messie », la notion d'onction est prise en un sens symbolique comme synonyme d'                              
le mot désigne un Sauveur eschatologique,
un personnage, élu de Dieu, qui doit sauver Israël à la fin des temps
la foi en la                                de Jésus explique par ailleurs qu'on lui associe, dès le Ier siècle, les titres de « Fils de Dieu » et même de « Dieu » ou de « Seigneur »
et si Jésus est Dieu, il ne peut être confondu avec Dieu le Père
on est ici au point de départ de la constitution du dogme trinitaire, qui suppose que Dieu existe en trois personnes
le Père
le Fils
l'Esprit
cette doctrine commence à se mettre en place progressivement dans le courant du IIe siècle et                    des débats importants au sein de l'Église dont nous aurons l'occasion de reparler plus tard

Vocabulary:

Ebionites, n. From the Greek Ἐβιωναῖοι which is derived from the Hebrew ebyonim, or "the poor", the Ebionites were a Jewish Christian movement that existed during the early centuries of the Christian Era. They regarded Jesus of Nazareth as the Messiah while rejecting his divinity, and insisted on the necessity of following Jewish law and rites. As their name suggests that they placed a special value on voluntary poverty.  "After his death, Jesus had in the eyes of his disciples the status of a reformer, a prophet of the Kingdom, and the devine Messiah, but certain early Christian groups such as the Ebionites, contested the divinity of Jesus and considered him to be a simple prophet."
Marcionism, n. An Early Christian dualist belief system that originated in the teachings of Marcion of Sinope at Rome around the year 144. Marcion believed Jesus was the savior sent by God, and Paul the Apostle was his chief apostle, but he rejected the Hebrew Bible and the God of Israel. Marcionists believed that the wrathful Hebrew God was a separate and lower entity than the all-forgiving God of the New Testament. This belief was in some ways similar to Gnostic Christian theology, notably, both are dualistic in that they both they posit opposing gods, forces, or principles: one higher, spiritual, and good, and the other lower, material, and evil, as in Manicheism. Other Christian views of the time, in contrast, viewed evil as having no independent existence, but merely a privation or lack of good, e.g. a view shared by the Jewish theologian Moses Maimonides (1135-1204).

Flashcards:

one coule be tempted
on a pu être tenté
which found itself very early
qui s'est retrouvé très tôt
in the course of the first century
dans le courant du Ier siècle
claimed by the Christians
dont se réclament les chrétiens
was able to be built
a pu se constituer
the Gospels
les évangiles
It is not known exactly how long
On ignore la durée exacte
preaching
prédication
the advent of a new era
l'avènement d'une nouvelle ère
requires
passe par
he rose again on the third day of his burial
il est ressuscité le troisième jour de sa mise au tombeau
which will start to appear
qui va commencer à apparaître
to wash the sins of Israel
pour laver les péchés d'Israël
prophet of the Kingdom
prophète du Royaume
will not agree on this point
ne seront pas d'accord sur ce point
who came to announce the knowledge of the father
venu annoncer la connaissance du Père
He had, for them, no relation to
Il n'aurait, pour eux, aucun rapport avec
the belief in the Messiah
la croyance en la messianité
is needed in the church
s'impose dans la Grande Église
emanating from the mainstream
qui émanent de ce courant majoritaire
he who is annointed
celui qui est oint
he who is anointed of God
qui a reçu l'onction de Dieu
The faith in the divity of Jesus
La foi en la divinité de Jésus
raises important debates
suscitera des débats importants
who were the Five Good Emperors
Nerva, Trajan, Hadrian, Antoninus Pius and Marcus Aurelius

Ideas and Concepts:

Sur la différence entre la philosophie et la religion, via mon cours ce soir de Christianisme et philosophie dans l'Antiquité: "La philosophie est une recherche rationnelle de la vérité alors que la théologie est, en principe, une méditation sur Dieu fondée sur les Écritures, sur le texte biblique, et non sur l'exercice de la raison."
Important French vocabulary distinction not to confuse, realized during this evening's Christianity and Ancient Philosophy class: "le péché, les le péchés" = sin/sins, "la pêche, les pêches" = peach/peaches."

Enhanced Transcription:

Je voudrais au cours de cette première séance présenter le christianisme antique à travers son histoire et sa littérature, afin que vous compreniez ensuite comment se pose la question de ses rapports avec la philosophie.

Nous allons voir tout d'abord que le christianisme, au départ simple courant au sein du judaïsme (simply began within Judaism?), est devenu rapidement un mouvement important qui s'est retrouvé très tôt (which found itself very early) en situation de conflit avec la culture gréco-romaine.

Le christianisme est une religion issue du judaïsme et née en Palestine, c'est-à-dire, au Ier siècle après J.-C., dans l'Empire romain.

Les tout premiers « chrétiens » étaient des juifs disciples de Jésus.

Mais, dans le courant du Ier siècle (in the course of the first century), ils se séparent des autres juifs et constituent une religion autonome.

Mais parlons tout d'abord de la figure dont se réclament les chrétiens (claimed by the Christians), c'est-à-dire Jésus.

On a pu être tenté par le passé de remettre en question son existence historique.

Aujourd'hui, l'existence de Jésus n'est plus contestée.

Il est mentionné par quelques auteurs non juifs.

On comprend mal comment l'Église a pu se constituer (was able to be built), dès les années 30, si Jésus n'a pas existé.

Et les évangiles (the Gospels) donnent à son sujet des informations parfois précises.

L'Evangile de Luc, composé vers 80-90, affirme par exemple qu'il avait environ 30 ans au début de son ministère public (3, 23), et que celui-ci commença la 15e année de l'empereur Tibère (3, 1), soit vers 28-29 de notre ère.

On ignore la durée exacte (It is not known exactly how long) de sa prédication (preaching) : un, deux ou trois ans : on ne sait pas.

On fixe en général la date de sa mort vers l'an 30 ou peu après.

Jésus est un prédicateur qui annonce le Royaume de Dieu, c'est-à-dire l'avènement d'une nouvelle ère (the advent of a new era) dans les relations entre Dieu et son peuple.

Cette nouvelle ère passe par (requires) une réforme du judaïsme.

Jésus ne s'en prend pas directement au culte juif (Jesus does not attack Jewish worship directly/), mais défend avant tout un judaïsme spirituel, intérieur, moral.

Cette réforme est illustrée par exemple dans l'Évangile de Matthieu, 22 : un pharisien demande à Jésus quel est le plus grand commandement.

À quoi Jésus répond : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, et de toute ta pensée.

C'est le premier et le plus grand commandement.

Et voici le second, qui lui est semblable: Tu aimeras ton prochain comme toi-même.

De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes.

» L'idée qu'exprime ce texte, c'est que la pratique de la Loi juive n'a pas de sens sans l'amour de Dieu et sans l'amour du prochain.

Peut-être à l'instigation des autorités juives, Jésus est condamné par les Romains au supplice de la croix pour crime de rébellion.

Ses disciples sont convaincus qu'il est ressuscité le troisième jour de sa mise au tombeau (he rose again on the third day of his burial), c'est-à-dire deux jours après.

Cette foi en la résurrection est à l'origine de la croyance en la divinité de Jésus, qui va commencer à apparaître (which will start to appear) dans les années qui suivent sa mort.

Par ailleurs, ses disciples sont aussi convaincus qu'il est le Messie annoncé par les prophètes, c'est-à-dire un Sauveur qui doit venir à la fin des temps pour laver les péchés d'Israël (to wash the sins of Israel).

Jésus, après sa mort, passe donc aux yeux de ses disciples (in the eyes of his disciples?) du statut d'un réformateur, prophète du Royaume (prophet of the Kingdom), à celui de Messie divin.

Cependant, tous les chrétiens ne seront pas d'accord sur ce point (will not agree on this point).

Certains, comme les Ébionites, contestent sa divinité et le considèrent comme un simple prophète.

D'autres, comme les Marcionites, refusent de reconnaître en lui le Messie annoncé par les prophètes : pour les Marcionites, Jésus est un être divin venu annoncer la connaissance du Père (who came to announce the knowledge of the father).

Il n'aurait, pour eux, aucun rapport avec (He had, for them, no relation to) les prophètes juifs.

Mais la croyance en la messianité (the belief in the Messiah) et en la divinité de Jésus s'impose dans la Grande Église (is needed in the church), c'est-à-dire dans l'Église officielle et majoritaire.

Au début du IIe siècle, cette doctrine est déjà bien attestée dans les écrits qui émanent de ce courant majoritaire (emanating from the mainstream).

La croyance en sa messianité explique le nom « Christ » qui lui est associé – Christos est l'équivalent du terme araméen « Messie » et signifie comme lui « celui qui est oint (he who is annointed) », c'est-à-dire qui a reçu l'onction de Dieu (he who is anointed of God).

Dans l'Ancien Israël, les prêtres et les rois recevaient l'onction comme un signe d'élection divine.

Dans le mot « Messie », la notion d'onction est prise en un sens symbolique comme synonyme d'élection.

Le mot désigne un Sauveur eschatologique, c'est-à-dire un personnage, élu de Dieu, qui doit sauver Israël à la fin des temps.

La foi en la divinité de Jésus (The faith in the divity of Jesus) explique par ailleurs qu'on lui associe (further explains that it combines/), dès le Ier siècle, les titres de « Fils de Dieu » et même de « Dieu » ou de « Seigneur ».

Or si Jésus est Dieu, il ne peut être confondu avec Dieu le Père.

On est ici au point de départ de la constitution du dogme trinitaire, qui suppose que Dieu existe en trois personnes, le Père, le Fils et l'Esprit.

Cette doctrine commence à se mettre en place progressivement dans le courant du IIe siècle et suscitera des débats importants (raises important debates) au sein de l'Église dont nous aurons l'occasion de reparler plus tard.

Jésus et les origines du christianisme
Naissance de l'Église
D'une religion orientale à la religion officielle
Les textes patristiques
L'antirationalisme chrétien
L'opposition à la philosophie: l'apologétique
Les hérésiologues
Credo quia absurdum
Panorama de la philosophie grecque
La critique philosophique du christianisme
Arguments du 3ème siècle contre le christianisme
Les attaques contre la Bible et ses exégèses
Les critiques contre Jésus, les évangélistes, les chrétiens
Les réponses des chrétiens : l’apologétique