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Les critiques contre Jésus, les évangélistes, les chrétiens
Choose from these words to fill the blanks below:
affabulateurs, sage, Jésus, empare, prêtées, Plotin, bénis, tort, évangiles, femmes, colombe, virginité, chameau, grecque, dépeint, traité, brigand, ridicule, chrétiens, charlatan, divin, raison, crédules, importante, tours, saisir
les arguments utilisés par les philosophes contre les                                 
les critiques des philosophes concernent
la personne de                         
les évangélistes
les chrétiens en général
Celse (IIe siècle)
un philosophe romain écrivant en langue               , est l'auteur d'un ouvrage analytique et articulé, Discours véritable (Λόγος Ἀληθής), rédigé vers 178
il s'agissait d'un ouvrage où il attaquait le christianisme naissant par les armes du raisonnement et du                 
considérait Jésus comme un goês
un mot grec qui signifie à la fois                    et sorcier
considérait les miracles de Jésus comme les            d'un simple magicien
à ses yeux, ils n'établissaient pas le caractère            de Jésus
Hiéroclès (IIe siècle)
connu pour avoir écrit un                            intitulé Éléments d'éthique (Ήθικὴ στοιχείωσις), dont une partie a été découverte sur un fragment de papyrus à Hermopolis en 1901
se représentait Jésus comme un               , qui aurait rassemblé autour de lui une bande de malandrins
il opposait les miracles de Jésus à ceux d'Apollonios de Tyane, un philosophe de la fin du Ier siècle, pour montrer que ceux de Jésus n'étaient pas plus grands que ceux d'Apollonios, et qu'il n'y avait par conséquent aucune              de le considérer comme un être divin
Porphyre (234-310)
un philosophe néoplatonicien, connu pour avoir été le disciple de              (203-270), pour avoir édité les écrits de ce dernier (les Ennéades) et rédigé après la mort de son maître une Vie de Plotin (vers 301), que nous pouvons lire encore aujourd'hui
le point de vue de Porphyre est plus difficile à             
dans la Philosophie tirée des oracles, peut-être l'une de ses premières oeuvres, il présentait Jésus comme un          qui aurait été accueilli auprès des dieux
il s'en prenait alors uniquement aux chrétiens, et non à Jésus, et leur reprochait d'avoir commis le          de le prendre pour un Dieu
le point de vue développé dans son traité Contre les chrétiens était peut-être différent, mais il reste difficile à reconstituer
un païen anonyme
se moque de plusieurs propos prêtés à Jésus
« Je te                         , Père, Seigneur du ciel et de la terre, d'avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l'avoir révélé aux tout-petits. » - Mt 11, 25
le païen anonyme s'             de ce texte pour prouver que les chrétiens rejettent la sagesse et l'intelligence
« Il est plus facile à un                de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le Royaume des Cieux » - Mt 19, 24
dont il dénonçait l'obscurité
les évangélistes
la plupart des philosophes les considèrent comme des                           
Celse
souligne l'absurdité de certains récits, comme celui de l'apparition de la                au moment du baptême du Christ
Porphyre
il expose des contradictions présentes dans les                                 
dans les récits de la Passion : Marc affirme qu'on applique sur le Crucifié une éponge avec du vinaigre, Matthieu parle de vin et de fiel, Jean évoque uniquement le vinaigre
les paroles                                          à Jésus sont différentes : « Je remets mon esprit entre tes mains », selon Luc, et « Pourquoi m'as-tu abandonné ? » selon Matthieu
Lucian (125-180)
La Mort de Pérégrinus
                             les chrétiens comme des idiots, des âmes crédules qui se laissent facilement abuser par Pérégrinus, philosophe cynique qui parvient à se faire passer auprès d'eux pour un nouveau Jésus
Saint Jérôme
du rôle des femmes dans la communauté chrétienne
« Prenons garde à ce que les matrones et les femmes, ne soient pas notre Sénat, comme le pense l'impie Porphyre, qu'elles ne prédominent pas dans nos Églises, et que ce ne soit pas la faveur des              qui ne l'emporte dans l'élection des évêques. »
Porphyre semble donc avoir critiqué la place des femmes dans l'Église
Paul évoque déjà des femmes parmi ses collaboratrices
l'Église accordait à certaines femmes une place                      dans la communauté
certaines étaient réputées avoir le don de prophétie
à l'époque de Porphyre, il y avait déjà des femmes chrétiennes qui se vouaient à la                                 
en résumé
Jésus passe avant la plupart des philosophes pour un charlatan
les évangélistes pour des affabulateurs
les chrétiens pour des hommes                               , livrés aux imposteurs et au pouvoir des femmes

Flashcards:

the tricks of a simple magician
les tours d'un simple magicien
a bandit
un brigand
miscreants
malandrins
that there was no reason
qu'il n'y avait par conséquent aucune raison
more difficult to grasp
plus difficile à saisir
drawn from the oracles
tirée des oracles
who would have been welcomed by the gods
qui aurait été accueilli auprès des dieux
He only attacked Christians
Il s'en prenait alors uniquement aux chrétiens
statements attributed to Jesus
propos prêtés à Jésus
I bless you
Je te bénis
the absurdity of some stories
l'absurdité de certains récits
the appearance of the dove
l'apparition de la colombe
a sponge with vinegar
une éponge avec du vinaigre
transmitted
transmise
the impious Porphyry
l'impie Porphyre
Some were reputed to have the gift of prophecy
Certaines étaient réputées avoir le don de prophétie
who dedicated themselves to virginity
qui se vouaient à la virginité
gullible men
hommes crédules
delivered to impostors
livrés aux imposteurs

Enhanced Transcription:

Je voudrais pour finir cette séance vous présenter la dernière série d'arguments utilisés par les philosophes contre les chrétiens.

Les critiques des philosophes concernent également la personne de Jésus, celle des évangélistes, et enfin les chrétiens en général.

Celse considérait Jésus comme un goês, mot grec qui signifie à la fois « charlatan » et « sorcier ».

À supposer que ses miracles aient existé, j'y reviendrai, Celse les considérait comme les tours d'un simple magicien (the tricks of a simple magician).

À ses yeux, ils n'établissaient pas le caractère divin de Jésus.

Hiéroclès quant à lui se représentait Jésus comme un brigand (a bandit), qui aurait rassemblé autour de lui une bande de malandrins (miscreants).

Il opposait les miracles de Jésus à ceux d'Apollonios de Tyane, un philosophe de la fin du Ier siècle, pour montrer que ceux de Jésus n'étaient pas plus grands que ceux d'Apollonios, et qu'il n'y avait par conséquent aucune raison (that there was no reason) de le considérer comme un être divin.

Le point de vue de Porphyre est plus difficile à saisir (more difficult to grasp).

Dans la Philosophie tirée des oracles (drawn from the oracles), peut-être l'une de ses premières oeuvres, il présentait Jésus comme un sage qui aurait été accueilli auprès des dieux (who would have been welcomed by the gods).

Il s'en prenait alors uniquement aux chrétiens (He only attacked Christians), et non à Jésus, et leur reprochait d'avoir commis le tort (the wrong-doing) de le prendre pour un Dieu.

Le point de vue développé dans son traité Contre les chrétiens était peut-être différent, mais il reste difficile à reconstituer.

Un païen anonyme, dont Macaire de Magnésie rapporte les objections et qui peut être Porphyre, se moque de plusieurs propos prêtés à Jésus (statements attributed to Jesus) : Par exemple en Mt 11, 25 : « Je te bénis (I bless you), Père, Seigneur du ciel et de la terre, d'avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l'avoir révélé aux tout-petits. »

Le païen anonyme s'empare de ce texte (seizes this text) pour prouver que les chrétiens rejettent la sagesse et l'intelligence.

Il s'en prenait également au mot de Mt 19, 24 (« Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le Royaume des Cieux ») dont il dénonçait l'obscurité.

Les évangélistes, maintenant. Tous les philosophes les considèrent comme des affabulateurs (fantasists).

Celse souligne l'absurdité de certains récits (the absurdity of some stories), comme celui de l'apparition de la colombe (the appearance of the dove) au moment du baptême du Christ.

À partir de Porphyre, semble-t-il, les philosophes développent une critique plus ou moins poussée (thrust?) des contradictions présentes dans les évangiles.

Par exemple, dans les récits de la Passion : Marc affirme qu'on applique sur le Crucifié une éponge avec du vinaigre (a sponge with vinegar) ; Matthieu parle de vin et de fiel (gall?) ; Jean évoque uniquement le vinaigre.

Et les paroles prêtées (loaned words?) à Jésus sont différentes : « Je remets mon esprit (I put my mind back?) entre tes mains », selon Luc, et « Pourquoi m'as-tu abandonné ? » selon Matthieu.

Un fragment attribué à Porphyre par la critique moderne, le fr. 15 du Contre les chrétiens, critique ces contradictions.

Reste enfin les chrétiens en général. La Mort de Pérégrinus de Lucien dépeint déjà, au IIe s., les chrétiens comme des idiots, des âmes crédules qui se laissent facilement abuser par Pérégrinus, philosophe cynique qui parvient à se faire passer auprès (who manages to pass over them as?) d'eux pour un nouveau Jésus.

Dans une allusion à Porphyre transmise (transmitted) par Saint Jérôme, il est question du rôle des femmes dans la communauté chrétienne : « Prenons garde à ce que les matrones et les femmes, écrit Jérôme, ne soient pas notre Sénat, comme le pense l'impie Porphyre (the impious Porphyry), qu'elles ne prédominent pas dans nos Églises, et que ce ne soit pas la faveur des femmes qui ne l'emporte dans l'élection des évêques. »

Porphyre semble donc avoir critiqué la place des femmes dans l'Église.

Paul évoque déjà des femmes parmi ses collaboratrices.

L'Église accordait à certaines femmes une place importante dans la communauté.

Certaines étaient réputées avoir le don de prophétie (Some were reputed to have the gift of prophecy).

Et, à l'époque de Porphyre, il y avait déjà des femmes chrétiennes qui se vouaient à la virginité (who dedicated themselves to virginity).

Cette critique de Porphyre renvoie (returns) donc à un aspect important de l'organisation de la communauté chrétienne.

Je résume : Jésus passe avant tout aux yeux des philosophes pour un charlatan ; les évangélistes, pour des affabulateurs ; et les chrétiens, pour des hommes crédules (gullible men), livrés aux imposteurs (delivered to impostors) et au pouvoir des femmes.

Jésus et les origines du christianisme
Naissance de l'Église
D'une religion orientale à la religion officielle
Les textes patristiques
L'antirationalisme chrétien
L'opposition à la philosophie: l'apologétique
Les hérésiologues
Credo quia absurdum
Panorama de la philosophie grecque
La critique philosophique du christianisme
Arguments du 3ème siècle contre le christianisme
Les attaques contre la Bible et ses exégèses
Les critiques contre Jésus, les évangélistes, les chrétiens
Les réponses des chrétiens : l’apologétique