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Les années bâloises : 1869-1879
Choose from these words to fill the blanks below:
démocratie, insérée, tragédie, scientifique, Prusse, errance, professionnelle, patriote, monacale, allemande, santé, violence, Bayreuth, Burckhardt, dorénavant, audacieuse, musique, Cosima, industrielle, malade, Bâle, capitalisme, Liszt, heureux, rapatrié, fasciné, stable, grecque, Rhin, rémission, Heidelberg, Mähly, Zurich, classique, Munich, dissuader, déboucher, Schopenhauer, empêchant, douleur
a la mi-avril 1869
Nietzsche commence son voyage en direction de                     
il passe en bateau sur le         
il s'arrête à Karlsruhe
il assiste à une représentation des Maîtres chanteurs
il fait une halte à                     
il rédige sa conférence inaugurale, intitulée : « Homère et la philologie                    »
la conférence inaugurale est la conférence où tout nouveau professeur nommé à une chaire d'université doit donner à son entrée en fonction
il dévoile
l'orientation que Nietzsche va donner à ses recherches philologiques
son irrésistible tendance à sortir des limites strictes de l'activité                         
sa spéculation philosophique
pour lui, toute activité philologique doit être                                            dans une vision du monde philosophique
la science doit être au service d'une certaine conception de la vie
cette approche était                     
il être violemment reprochée lorsqu'il publiera La Naissance de la                               
Nietzsche restera dix ans à Bâle, de 1869 à 1879
ses seules années d'activité                               
après ça il mène une vie d'               entre l'Allemagne, la Suisse, le Sud de la France et l'Italie
une période relativement             
Nietzsche est très souvent             
très violentes migraines
forts maux d'estomac
l'                               de lire, d'écrire, de travailler de façon continue
sa vie sera rythmée par la maladie, par des phases de crises et des phases de                                 
mais sans cette maladie, Nietzsche n'aurait pas écrit la philosophie qu'il a écrite
« De ma volonté de                         , de ma volonté de vie, j'ai fait ma philosophie » - Ecce Homo
l'Université de Bâle
une petite université qui
une centaine d'étudiants
c'est un professeur apprécié, de ses collègues et des étudiants
une description détaillé du professeur Nietzsche, en 1900, de Jacob Achilles                     
il y avait un contraste très saisissant entre la                  des écrits de Nietzsche et sa personne publique, toujours courtoise et bienveillante
les deux mentors
Jacob                      (1818-1897)
spécialiste de l'histoire de l'art
suisse, natif de Bâle
Nietzsche suit ses cours sur l'histoire mondiale et sur la civilisation                et s'en inspirera abondamment pour écrire La Naissance de la tragédie
l'admiration pour la Renaissance italienne
tous les deux partagent une passion commune pour la               , bien que Burckhardt n'aime pas Wagner
le même intérêt pour la philosophie de                         
politiquement, culturellement, ils éprouvent le même scepticisme vis-à-vis de l'émergence
de la                                    de masse
du mouvement socialiste
ils ressentent un même malaise devant les changements culturels induits par
la modernité                         
le développement du                       
des grandes bureaucraties d'Etat
Richard Wagner (1813-1883)
comme Burckhardt, est d'une génération antérieure
trente et un an de plus que Nietzsche
il a déjà derrière lui une vie riche en événements, anarchiste, révolutionnaire, obligé plusieurs fois à l'exil, à Paris, Londres,             , à cause de ses dettes financières et de ses positions politiques
1860
il tombe amoureux de              von Bülow
la femme de son chef d'orchestre, Hans von Bülow, et fille de Franz           
cette liaison naît une enfant prénommée Isolde
la famille doit quitter              précipitamment et trouve refuge en Suisse, à côté de Lucerne, à Tribschen
1869-70
le jeune professeur Nietzsche va fréquenter les Wagner
Nietzsche est alors absolument                              par Wagner
1870-1872
avant que Wagner départ pour                 
Nietzsche partage son existence entre sa vie plutôt                  d'érudit et d'enseignant à Bâle et une vie exaltante, stimulante, mondaine, à Tribschen avec les Wagners
les moments les plus                de sa vie
il fait partie du cercle des intimes de la famille Wagner
il est notamment très proche de Cosima
il relit les manuscrits de Wagner, son autobiographie Mein Leben, son ouvrage sur Beethoven
il est persuadé d'avoir une mission à accomplir, avec Richard Wagner : le renouveau de la culture                   
va germer le projet d'écrire La Naissance de la tragédie
1871 : la guerre entre la France et la             
va                                  sur l'unification de l'Allemagne en 1871
au moment où éclate la guerre, Nietzsche soutient la Prusse
il se définit comme un                  et se déclare volontaire pour participer à la guerre
cosima Wagner essaie d'ailleurs de l'en                   
mais il s'engage comme infirmier sur le théâtre d'opération
son expérience sera de très courte durée, à peine deux semaines – fin août et début septembre 1870
il tombe gravement malade et doit être                               
il évoque cette expérience de la guerre dans l'ébauche d'un avant-propos à La Naissance de la tragédie
et il fait le lien entre la guerre et la tragédie, qui puisent toutes deux dans un fond archaïque qu'il qualifie d'héraclitéen et de dionysiaque
il raconte qu'il a pénétré en pensée, alors qu'il voyageait de nuit dans un wagon rempli de blessés, les trois abîmes de la tragédie : la folie, la volonté, la               
politiquement, Nietzsche va désormais éprouver une méfiance de plus en plus grande vis-à-vis des idéaux patriotiques et nationalistes
                                  , il entend mener le combat pour un renouveau de l'Allemagne sur le terrain culturel – philosophique, artistique

Flashcards:

he writes
il rédige
must be inserted into a vision
doit être insérée dans une vision
a life of wandering
une vie d'errance
severe stomach pain
forts maux d'estomac
will become more and more invasive
va devenir de plus en plus envahissante
preventing him from reading
l'empêchant de lire
diets
régimes alimentaires
without the relationship to his body
sans le rapport au corps
a handful of students
une poignée d'étudiants
painted a portrait
a brossé un portrait
the very striking contrast
le contraste très saisissant
always courteous and caring
toujours courtoise et bienveillante
complaints
des plaintes
a soft and human tone
un ton doux et humain
which removed all flattery from his praise
qui ôtait toute flatterie de ses louanges
all bitterness
toute amertume
the friendly thoughtfulness
l'amicale prévenance
he welcomed the opinions of others
il accueillait les opinions d'autrui
the muffled sound
le son feutré
so far from
si éloigné de
The meticulous care he brought
Le soin méticuleux qu'il apportait
free from any reproach
l'abri de tout reproche
emanated
se dégageait
enjoyed the sympathy
jouissait ainsi de la sympathie
If you had to retain a single name
S'il fallait retenir un seul nom
will draw heavily on it to write
s'en inspirera abondamment pour écrire
they experience the same skepticism
ils éprouvent le même scepticisme
brought about by
induits par la
a mentoring role to Nietzsche
un rôle de mentor auprès de Nietzsche
his delusions
ses délires
without a doubt
et sans nul doute
you can believe me
tu peux m'en croire
Before closing
Avant de clore
far reaching
de grande portée
will lead
va déboucher
war breaks out
éclate la guerre
in a draft of the forward to
dans l'ébauche d'un avant-propos à
will now feel a mistrust
va désormais éprouver une méfiance
From now on
Dorénavant
he intends to lead the fight
il entend mener le combat
he just wants to please Wagner
il veut tout simplement plaire à Wagner

Enhanced Transcription:

A la mi-avril 1869, Nietzsche commence son voyage en direction de Bâle.

Il passe en bateau sur le Rhin, s'arrête à Karlsruhe où il assiste à une représentation des Maîtres chanteurs, fait une halte à Heidelberg, la ville des poètes et des philosophes, où il rédige (he writes) sa conférence inaugurale, intitulée : « Homère et la philologie classique ».

La conférence inaugurale, c'est la conférence que, traditionnellement, tout nouveau professeur nommé à une chaire d'université doit donner à son entrée en fonction.

Cette conférence est très intéressante car s'y dévoile l'orientation que Nietzsche va donner à ses recherches philologiques, son irrésistible tendance à sortir des limites strictes de l'activité scientifique et à s'aventurer sur le terrain de la spéculation philosophique : pour lui, toute activité philologique doit être insérée dans une vision (must be inserted into a vision) du monde philosophique.

Autrement dit, la science doit être au service d'une certaine conception de la vie.

Cette approche, plutôt audacieuse, va lui être violemment reprochée lorsqu'il publiera La Naissance de la tragédie, qui est bien plus proche d'un essai personnel que d'un travail académique.

Nietzsche restera dix ans à Bâle, de 1869 à 1879, ce seront ses seules années d'activité professionnelle, avant qu'il ne démissionne définitivement de son poste et mène une vie d'errance (a life of wandering) entre l'Allemagne, la Suisse, le Sud de la France et l'Italie.

C'est donc une période de sa vie relativement stable, relativement seulement car, c'est un point que nous n'avons pas encore évoqué, Nietzsche est très souvent malade.

Depuis Pforta, du reste, il est sujet à diverses affections : notamment de très violentes migraines et de forts maux d'estomac (severe stomach pain).

Cette maladie chronique va devenir de plus en plus envahissante (will become more and more invasive) et de plus en plus handicapante, l'empêchant de lire (preventing him from reading), d'écrire, de travailler de façon continue, l'obligeant à suivre toutes sortes de traitements et de régimes alimentaires (diets).

Sa vie sera rythmée par la maladie, par des phases de crises et des phases de rémission.

Une chose est certaine : sans cette maladie, sans le rapport au corps (without the relationship to his body), à la douleur, à la souffrance, qu'il a expérimenté, Nietzsche n'aurait pas écrit la philosophie qu'il a écrite.

« De ma volonté de santé, de ma volonté de vie, j'ai fait ma philosophie, écrit-il dans Ecce Homo.

L'université de Bâle est une petite université qui, au moment où Nietzsche entre en fonction, ne compte qu'une centaine d'étudiants.

Nietzsche lui-même n'enseigne qu'à une poignée d'étudiants (a handful of students).

Il enseigne également au Pädagogium de la ville, une institution intermédiaire entre le lycée et l'université – et qui prépare à l'université.

C'est un professeur apprécié, et de ses collègues et des étudiants.

L'un de ses collègues a brossé un portrait (painted a portrait) détaillé du professeur Nietzsche, dans ses mémoires, en 1900 (Jacob Achilles Mähly).

Ce portrait met en évidence le contraste très saisissant (the very striking contrast) et que beaucoup de contemporains auront remarqué, entre la violence des écrits de Nietzsche et sa personne publique, toujours courtoise et bienveillante (always courteous and caring) : « Le bon Nietzsche () ne manquait lui-même certes pas de franchise et avait, en tant que tel (as such), bien des plaintes (complaints) et des reproches à formuler, mais il trouvait toujours, pour s'exprimer verbalement, un ton doux et humain (a soft and human tone), qui ôtait toute flatterie de ses louanges (which removed all flattery from his praise) et toute amertume (all bitterness) de ses reproches.

Tout autres étaient ses écrits et, pour qui connaissait la manière et le ton de son entretien, ainsi que l'amicale prévenance (the friendly thoughtfulness) avec laquelle il accueillait les opinions d'autrui (he welcomed the opinions of others), même les plus humbles, pour qui connaissait le son feutré (the muffled sound) de sa voix, si éloigné de (so far from) toute présomption, il y avait de quoi s'étonner (there was nothing surprising?), sinon s'effrayer (otherwise be afraid), de la métamorphose qui s'opérait en cet être si doux, si inoffensif, lorsqu'il prenait la plume et devenait écrivain ()

Ses élèves l'aimaient et le respectaient car ils sentaient qu'il partageait l'ardeur de leur jeunesse, et que sa vivacité intellectuelle ne s'était pas sclérosée sous le poids de l'érudition.

Le soin méticuleux qu'il apportait (The meticulous care he brought), sans du reste la moindre trace de coquetterie, à son apparence, particulièrement à ses vêtements, dut encore renforcer ce respect, d'autant plus qu'une (especially as a) impressionnante moustache le mettait à l'abri de tout reproche (free from any reproach) d'efféminement ; on ne lui faisait pas plus grief, bien au contraire, de l'agréable parfum qui, dans l'atmosphère confinée des salles de classe et des amphithéâtres, se dégageait (emanated) habituellement de sa personne

Nietzsche était un être parfaitement inoffensif, et jouissait ainsi de la sympathie (enjoyed the sympathy) de tous ses collègues ».

S'il fallait retenir un seul nom (If you had to retain a single name) parmi les rencontres que Nietzsche fait à l'université de Bâle, ce serait celui de l'historien, spécialiste de l'histoire de l'art, Jacob Burckhardt.

Burckhardt est suisse, natif de Bâle.

Nietzsche suit ses cours sur l'histoire mondiale et sur la civilisation grecque et s'en inspirera abondamment pour écrire (will draw heavily on it to write) La Naissance de la tragédie.

L'admiration pour la Renaissance italienne dont témoigne Nietzsche vient certainement également de Burckhardt.

Nietzsche et Burckhardt partagent une passion commune pour la musique (bien que Burckhardt n'aime pas Wagner) et le même intérêt pour la philosophie de Schopenhauer.

Politiquement, culturellement, ils éprouvent le même scepticisme (they experience the same skepticism) vis-à-vis de l'émergence de la démocratie de masse, du mouvement socialiste, ils ressentent un même malaise devant les changements culturels induits par la (brought about by) modernité industrielle, par le développement du capitalisme et des grandes bureaucraties d'Etat.

Ce sont tous deux les représentants d'une bourgeoisie lettrée traditionnelle, plutôt conservatrice.

Ils ne sont absolument pas aux avant-gardes du combat social et politique de leur époque.

Burckhardt a certainement joué, malgré lui d'ailleurs, un rôle de mentor auprès de Nietzsche (a mentoring role to Nietzsche).

Il est précisément ce que Nietzsche appelle un « éducateur » (il utilise le terme à son endroit dans Le Crépuscule des idoles « Ce qui manque aux Allemands » 5 ().

Nietzsche lui adressera deux de ses toutes dernières lettres, ces fameux « billets de la folie », qu'il écrit à Turin en janvier 1889, alors qu'il est passé du côté de la déraison (the unreason) ; au milieu de ses délires (his delusions), il continue à exprimer toute son estime pour Burckhardt : « Tu es notre grand maître, le plus grand », écrit-il, et il signe « Dionysos »…

D'un mentor à l'autre, la grande figure des premières années à Bâle, et sans nul doute (without a doubt) la rencontre la plus décisive de son existence : Richard Wagner, que j'ai déjà mentionné dans la séquence précédente.

Wagner, comme Burckhardt, est d'une génération antérieure, il a trente et un an de plus que Nietzsche.

Il approche alors de la soixantaine, a déjà derrière lui une vie riche en événements, anarchiste, révolutionnaire, obligé plusieurs fois à l'exil (à Paris, Londres, Zurich) à cause de ses dettes financières et de ses positions politiques ; faisant également scandale à cause de sa vie sentimentale : à Munich au début des années 1860 où il est accueilli et sauvé de ses problèmes financiers par le jeune roi louis II de Bavière, il tombe amoureux de Cosima von Bülow, la femme de son chef d'orchestre, Hans von Bülow, et fille de Franz Liszt ; de cette liaison, naît une enfant prénommée Isolde ; bref, la famille doit quitter Munich précipitamment et trouve refuge en Suisse, à côté de Lucerne, à Tribschen.

C'est là que le jeune professeur Nietzsche va fréquenter les Wagner, à partir de 1869-70.

Il est alors absolument fasciné par son hôte.

Il écrit à ce sujet à l'un de ses amis : « Ce que j'apprends et ce que je vois, ce que j'entends et ce que je comprends là-bas défie toute description.

Schopenhauer et Goethe, Eschyle et Pindare sont encore bien vivants, tu peux m'en croire (you can believe me) ».

Jusqu'au départ des Wagner pour Bayreuth, en 1872, Nietzsche partage son existence entre sa vie plutôt monacale d'érudit et d'enseignant à Bâle et une vie exaltante, stimulante, mondaine, à Tribschen.

Ces visites régulières chez les Wagner comptent certainement parmi les moments les plus heureux de sa vie.

Il fait partie du cercle des intimes de la famille Wagner, il est notamment très proche de Cosima.

Il passe Noël à Tribschen (du 24 dec au 02 janv 70), il relit les manuscrits de Wagner, son autobiographie Mein Leben, son ouvrage sur Beethoven.

Il est plein d'ambitions pour l'avenir, il est persuadé d'avoir une mission à accomplir, avec Richard Wagner – le renouveau de la culture allemande.

C'est dans cette atmosphère de complicité et d'émulation intellectuelles que va germer le projet d'écrire La Naissance de la tragédie.

Avant de clore (Before closing) cette séquence biographique, il faut encore mentionner un dernier élément, un événement historique de grande portée (far reaching) : la guerre entre la France et la Prusse – et ses alliés, qui va déboucher (will lead) sur l'unification de l'Allemagne en 1871.

Un événement auquel Nietzsche est directement confronté, comme témoin et comme acteur.

Au moment où éclate la guerre (war breaks out), Nietzsche soutient la Prusse, il se définit comme un patriote et se déclare volontaire pour participer à la guerre.

Cosima Wagner essaie d'ailleurs de l'en dissuader, mais il s'engage comme infirmier sur le théâtre d'opération.

Son expérience sera de très courte durée (à peine deux semaines – fin août et début septembre 1870), et traumatisante.

Il tombe gravement malade et doit être rapatrié.

Il évoque cette expérience de la guerre dans l'ébauche d'un avant-propos à (in a draft of the forward to) La Naissance de la tragédie.

Et il fait le lien entre la guerre et la tragédie, qui puisent toutes deux dans un fond archaïque qu'il qualifie d'héraclitéen et de dionysiaque.

Il raconte qu'il a pénétré en pensée, alors qu'il voyageait de nuit dans un wagon rempli de blessés, les trois abîmes de la tragédie : la folie, la volonté, la douleur.

Politiquement, Nietzsche va désormais éprouver une méfiance (will now feel a mistrust) de plus en plus grande vis-à-vis des idéaux patriotiques et nationalistes, du gouvernement, de l'Etat, qu'il définira dans son Zarathoustra comme une nouvelle « idole ».

Dorénavant (From now on), il entend mener le combat (he intends to lead the fight) pour un renouveau de l'Allemagne sur le terrain culturel – philosophique, artistique.

Au terme de cette petite présentation biographique, nous pouvons plus facilement rassembler les différents fils qui mènent à La Naissance de la tragédie.

En concevant ce livre, durant les années 1870-71, Nietzsche essaie de concilier plusieurs objectifs : - il veut faire un travail de philologue et inclure dans ce travail une réflexion sur la musique : il trouve un sujet, la tragédie grecque ; - il veut apporter sa propre contribution, sa propre réponse à ce qu'il appelle le « problème allemand » c'est-à-dire la nécessité de créer une unité culturelle et pas seulement politique et nationale; - enfin, il veut tout simplement plaire à Wagner (he just wants to please Wagner), un homme qu'il admire, et avec lequel il entend lier son destin.

La vie de Nietzsche jusqu'à Bâle
Les années bâloises : 1869-1879
Pourquoi un peuple si joyeux a-t-il inventé la tragédie ?