EDWARD'S LECTURE NOTES:
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C O U R S E 
Introduction aux éthiques philosophiques
François Dermange, University of Geneva
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C O U R S E   L E C T U R E 
Les vertus de Zarathoustra
Notes taken on May 14, 2016 by Edward Tanguay
l'homme n'est pas un être destiné à
1. demeurer ce qu'il est
2. se contenter d'être satisfait dans ses aspirations naturelles
mais qu'il est plutôt un être en tension vers son propre dépassement
la doctrine scientifique évolutionniste a eu le grand avantage de montrer que le mouvement qui tend au dépassement
à la création d'espèces nouvelles
est une loi de la vie
Ainsi parlait Zarathoustra
une sorte d'évangile nouveau
la valeur de l'homme
le risque du renoncement général des humains par peur d'assumer les exigences de la vie
Zarathoustra
une sorte de prophète du surhomme
s'est longtemps mis en retrait
revient vers la ville pour s'adresser au peuple et pour le faire bénéficier de sa sagesse
"Je vous enseigne le Surhumain. L'homme est quelque chose qui doit être surmonté. Qu'avez-vous fait pour le surmonter? Tous les êtres jusqu'à présent ont créé quelque chose au-dessus d'eux, et vous voulez être le reflux de ce grand flot et plutôt retourner à la bête que de surmonter l'homme. Qu'est le singe pour l'homme, une dérision ou une honte douloureuse. Et c'est ce que doit être l'homme pour le surhumain une dérision ou une honte douloureuse? L'homme est une corde tendue entre la bête and the superman, une corde tendue sur l'abîme. Ce qu'il y a de grand dans l'homme, c'est qu'il est un pont, et non un but: ce que l'on peut aimer en l'homme, c'est qu'il est un passage et un déclin."
l'être humain ne peut pas se contenter de ce qu'il est
il a en lui le moteur de son propre dépassement
son sens est d'être dépassement
la vie est un devenir et non pas un état à conserver
il faut donc vouloir le déclin
mais le dépassement ne se fera pas de lui-même
la grande différence d'avec Aristote on le voit donc, c'est que les vertus n'ont pas pour objet d'accomplir l'être humain, mais plutôt de le surmonter
le risque que court l'humanité c'est en fait la généralisation du grand reflux, le renoncement de la volonté
il y a une sorte d'échec du créateur moral devant la foule
quand il appelle la foule au dépassement, il rencontre le dédain
il pense modifier l'attitude de la foule en lui présentant un miroir où elle pouvait se voir elle-même, dans l'espoir de susciter une sorte de dégoût
Zarathoustra va échouer en présentant le miroir à la foule, le dernier homme
"Malheur, les temps sont proches où l'homme ne mettra plus d'étoile au monde. Malheur, les temps sont proches du plus misérable des hommes, qui ne sait plus se mépriser lui-même. Voici. Je vous montre le dernier homme. Amour? Création? Désir? Étoile? Qu'est cela? Ainsi demande le dernier homme, et il cligne de l'oeil. Nous avons inventé le bonheur, disent les derniers hommes, et ils clignent de l'oeil. Ils ont abandonné les contrées où il était dur de vivre. Car on a besoin de chaleur on aime encore son voisin et l'on se frotte à lui, car on a besoin de chaleur. Un peu de poison de ci, de là, pour se procurer des rêves agréables. Et beaucoup de poison enfin, pour mourir agréablement. On travaille encore, car le travail est une distraction. Mais l'on veille à ce que la distraction ne fatigue pas trop. On ne devient plus ni pauvre, ni riche ce sont deux choses trop pénibles. Qui voudrait encore gouverner? Qui voudrait obéir encore? Ce sont deux choses trop pénibles. Point de berger, et un seul troupeau. Chacun veut la même chose, tous sont égaux : qui a d'autres sentiments va de son plein gré dans la maison des fous. On a son petit plaisir pour le jour, et son petit plaisir pour la nuit. Mais on respecte la santé. Nous avons inventé le bonheur, disent les derniers hommes, et ils clignent de l'oeil."
au moment où Zarathoustra termine son discours censé soulever le dégoût, les gens applaudissent
ils disent, rends-nous semblables à ces derniers hommes
sans s'apercevoir qu'ils sont en fait en train de devenir d'eux-mêmes les derniers hommes, que leur acclamation est la preuve d'une intériorisation de l'attitude de renoncement complet à la volonté
c'est pourquoi Nietzsche estime qu'il n'y a pas d'autres possibilités que l'éthique aristocratique
les vertus, chez lui, sont le moteur du dépassement de soi
ce par quoi le dépassement de soi est possible
seuls les forts sont capables de les assumer
il n'y a pas chez Nietzsche une éthique qui serait susceptible de divers degrés d'approfondissement, il y a en fait deux éthiques:
1. consiste à naturaliser la faiblesse
à faire de la faiblesse un modèle normatif
2. consiste à manifester la destination de la vie, destination qui est de créer des valeurs
cette création de valeurs suppose de s'appuyer sur la culture de vertus qui sont des excellences, qui sont des puissances
avec Nietzsche, les vertus sont le meilleur indicateur d'une vie abondante et puissante