EDWARD'S LECTURE NOTES:
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C O U R S E 
Découvrir l'anthropologie
Pierre-Joseph Laurent, Université catholique de Louvain
https://www.edx.org/course/decouvrir-lanthropologie-louvainx-louv6x
C O U R S E   L E C T U R E 
Anthropologie et subjectivité
Notes taken on December 1, 2015 by Edward Tanguay
le mythe de l'anthropologie qui est surdéterminée par la subjectivité
1. les transformations des faits induites par la place du chercheur
le chercheur est souvent un enjeu négligeable sur son terrain
tout ne tourne pas autour de lui
il y a une impossibilité d'annuler tout effet de la rencontre
il y a une impossibilité de gommer toute part de subjectivité
la meilleure garantie de rigueur est encore d'en tenir compte dans l'analyse
2. la notion de double affectation
être affecté c'est occuper une place, cette affectation est interreliée à la personne que nous sommes ou à ce que nous représentons, parfois à notre insu
la place à partir de laquelle nous menons nos recherches est donc négociée et renégociée en permanence, entre ce que nous sommes dans un espace-temps singulier, et les places que l'on nous donne
d'autre part, être affecté c'est aussi ressentir, recevoir, rencontrer, et ce a nouveau en fonction de la personne que nous sommes
au moment du passage à l'écriture, les affects se révèlent souvent être des clés de compréhension de certains enjeux extrêmement importants
ethnographie sensible
écoute des chamboulements émotionnels provoqués par les situations d'enquête participe
l'intimité
en le sens de connaissance acquise par l'intermédiaire des relations nouées
3. l'idéal de la neutralité est en soit atteindre à atteindre
nous ne sommes jamais vide mais la conscience de nos préjugements et de nos points de vue ethnocentrés nous aide à la rigueur
tenter de se dégager de nos préjugements est un élément important de toute dynamique de recherche
alors l'enjeu n'est évidemment pas de raconter sa vie mais de tenir compte de l'incidence de la personne du chercheur, son milieu social, ses origines, son genre, sur le savoir qui est produit
ça nous invite donc à un processus de centrement, à un retour sur soi, sur nos préjugements, ensuite de décentrement, décaler ses regards et ses visions du monde pour nous rapprocher de celles de nos interlocuteurs
et enfin de recentrement, prise de distance via l'écriture
les relations tissées et donc sur les données et leurs interprétations, mais aussi sur mon choix de terrain et d'écriture
cette démarche enjoint à aller au-delà des évidences et de la surface des catégories sociales
le hasard des rencontres
les affectations et négociations de terrain
les non-dits et les silences, les nôtres tout comme ceux de nos interlocuteurs
nos propres failles ainsi que nos quêtes
4. il importe donc de prendre conscience de la part de subjectivité
interprétation dès le recueil des données, jusqu'au processus d'écriture, ce qui invite aussi a assumer la responsabilité de nos écrits
il ne faut pas avoir la naïveté de croire que notre présence change tout, notre parole, nos mots, notre écriture, nos traces peuvent avoir des implications pour les personnes avec qui nous avons travaillé
la conscience de l’inhérente part de subjectivité, exige une démarche qualitative rigoureuse
repose sur une présence longue et impliquée
des prises de notes extensives, précises et régulières, avec le souci du détail et l'obsession de la description
chaque rencontre, récit, discussion, nourrit l'enquête
le carnet de terrain est un outil clé
à la fois du journal de terrain dans lequel les données sont consignées
la trace de nos cheminements
des liens que nous faisons
des prémisses d'analyses ainsi que outil d’auto-analyse qui nous permettent donc ce travail de réflexivité
donner les clés du contexte d'enquête
restituer un maximum d’extraits d'entretiens, de récits, d'observations, participe également du souci de rigueur
permet au lecteur de se positionner face aux données du chercheur
rien n'ait été inventé et que les sources ont été vérifiées et triangulées