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Emmanuel Kant (1724-1804)

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philosophe du XVIIIe siècle

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il étaite à l'origine d'une profonde révolution en philosophie

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il était un air infiniment sérieux

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il avait une attention profonde

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mais il était un homme agréable à vivre, bon compagnon et gai, heureux dans la vie sociale

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il n'a pas seulement révolutionné l'éthique mais aussi toute la philosophie moderne

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sa ligne directrice consiste à s'interroger sur le pouvoir de notre raison en centrant donc les choses sur l'être humain: que peut, légitimement, notre raison

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trois questions fondamentales qui résument à ses yeux les plus grands intérêts que nous pouvons avoir dans la vie

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1. que puis-je savoir ?

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1781: la Critique de la raison pure

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1787: une seconde édition très remaniée

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c'était un véritable coup de tonnerre dans l'univers philosophique du Siècle des Lumières

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ce livre porte sur les possibilités de la connaissance et il se demande jusqu'à quel point nous pouvons connaître les choses

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nous ne pouvons connaitre les choses qu'en fonction de ce que nous sommes

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nous saisissons la réalité, toute réalité à travers le prisme de l'espace et du temps

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l'espace et le temps sont des formes de notre appréhension du monde et nous les portons en nous

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notre intelligence donne aux choses que nous percevons, leur structure

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non pas qu'il n'y aurait pas de réalité sans nous, nous dépendons bien d'une réalité qui existe indépendamment de nous, en dehors de nous

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Kant en ce sens n'est pas un idéaliste absolu qui pense que le monde extérieur n'existe pas

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si nous ne percevions rien par nos sens, il n'y aurait pas de monde pour nous

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la seule chose que nous pourrions peut-être à la rigueur produire indépendamment de toute réalité extérieure, ce serait les mathématiques pures, la géométrie

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il y a une matière qui nous entoure et qui est donnée à notre sensibilité et à notre intelligence

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toutefois, comme nous sommes responsables de la mise en forme de cette matière nous connaissons la réalité toujours par rapport à nous et non pas telle qu'elle est en elle-même

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nous ne savons pas ce qu'est l'essence de la réalité indépendamment de nous qui la percevons

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nous ne pouvons connaître des choses que ce qui tombe sous la mise en forme par notre intelligence sensible et notre intelligence théorique

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les choses que nous connaissons ainsi sont, ce que Kant nomme des phénomènes

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mais nous ne connaissons pas l'essence des choses, c'est-à-dire les choses telles qu'elles sont en elles-mêmes

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nous ne connaissons pas ce que Kant nomme les noumènes

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tout ce que nous connaissons, tous les phénomènes que nous connaissons, sont régis strictement par des lois

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toute la réalité naturelle que nous connaissons est prise dans l'enchaînement d'une causalité apparemment inflexible et cela vaut autant pour les choses inertes, les choses physiques que pour les être

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"Une connaissance assez profonde pour que chacun de ses mobiles fût connu en même temps que toutes les occasions extérieures qui agissent sur ces derniers, on pourrait calculer la conduite future d'un homme avec autant de certitude qu'une éclipse de lune ou de soleil."

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il ne semble pas dans une telle perspective qu'il y ait beaucoup de place pour l'éthique

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il n'y a pas de possibilité d'intervenir dans le cours des choses pour la liberté de ma volonté

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mais évidemment je dépends entièrement des circonstances extérieures parce que je ne pourrai pas résister aux forces qui s'exerceront sur moi si je suis sollicité par ces forces

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toute l'éthique se réduirait ainsi à un calcul, à un art de faire de bonnes rencontres ou de ne pas faire de mauvaises rencontres

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au coeur de la raison humaine il y a un fait étonnant, un fait qui va ouvrir la perspective de la morale et qui va révéler à l'être humain sa véritable dimension, en même temps que sa destination

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2. que dois-je faire ?

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1788: la Critique de la raison pratique

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3. que m'est-il permis d'espérer ?

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1790: la Critique de la faculté de juger

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1793: La religion dans les limites de la simple raison